L'alimentation

 
 

Granulés
Qu’ils soient appelés « graines » ou « extrudés », les granulés sont de petits cylindres le plus souvent vert/brun. Si leur aspect varie peu en fonction des marques, leur composition et la liste des ingrédients est bien différente. Une lecture de l’emballage s’impose avant tout achat.

N’oubliez pas que la santé de votre lapin dépend en grande partie des aliments qu’il ingère et que de mauvais aliments peuvent causer des problèmes digestifs, urinaires et dentaires chroniques; parfois irréversibles ou mortels.

Lorsque vous avez sélectionné le produit le mieux adapté aux besoins de vos lapins, il ne faut ni en changer, ni alterner plusieurs marques ni, mélanger plusieurs types de granulés. Choisissez avec soin la marque qui convient et n’en changez plus s’il aucune raison médicale n’impose un changement. En effet, le système digestif des lapins apprécie peut les changements brutaux ou intempestifs. Ceux –ci peuvent entraîner de gros problèmes digestifs.

Les mélanges sont à proscrire, pour diverses raisons :
- le lapin opère un tri et sélectionne en général les éléments les plus riches et les moins bons pour sa santé;
- bien souvent ces mélanges ne sont pas équilibrés même si le lapin ne trie pas, ils sont composés de très peu de granulés et de beaucoup de "friandises" qui n'ont aucun intérêt nutritif et ne devraient pas faire partie de l'alimentation quotidienne du lapin.
- ils sont bien trop pauvres en fibres;
- leur taux élevé de graisse et sucre rend le lapin "accro" et bien souvent il est difficile de lui faire accepter une alimentation plus pauvre ensuite.

Quel que soit le stade de développement du lapin, il y a des taux minimaux ou maximaux à respecter.

Le taux de protéines
Il est idéalement situé aux alentours de 14 % à 16,5 %.
Descendre en dessous ne suffit pas à couvrir les besoins du lapin. Monter trop haut peut conduire à des problèmes rénaux.

Le taux de matière grasse
Il doit être au maximum de 4 %, sinon le lapin fait du gras et l'objectif n'est pas de l'engraisser.

La teneur en minéraux 
Elle doit être assez faible, idéalement comprise entre 2 et 4 %.
Le taux de calcium ne doit pas dépasser les 1,1 % et même être en dessous de 0,5 %.
Le taux de potassium doit être compris entre 0,6 et 0,9 %.

Le taux de cellulose
Il doit être au minimum de 12 %. Un taux trop faible augmentent les risques de diarrhée mortelle ou, à l'inverse, d'arrêt du transit intestinal.

La teneur en vitamines
En remangeant ses caecotrophes (Voir " Bon à savoir" ci-dessous), le lapin synthétise lui-même sa propre vitamine C et ses vitamines B. Cette autoproduction de vitamine C et B est suffisante pour un lapin.
par contre, il faut apporter des vitamines A, D et E.
Mais attention, un excès de vitamines est plus grave qu'une carence.
Une quantité de 6000 UI de vitamine A par kilo de granulé est suffisante (il ne faut pas dépasser les 20 000 UI).
Pour la vitamine D, la quantité de 900 UI par kilo est suffisante (il ne faut pas dépasser 2000 UI).
Pour la vitamine E, 50 ppm sont une bonne moyenne.


Foin
Un bon foin assure à votre lapin une bonne usure des dents et un bon fonctionnement de son système digestif.
Un foin varié contient des vitamines, des protéines, des minéraux, des hydrates de carbones et de longues fibres indispensables à la bonne santé du lapin.
Choisissez un foin bien vert, qui sent bon, bien sec, sans poussières et avec de longues tiges.
C'est le seul aliment qu'il faut continuer de proposer à un lapin souffrant de diarrhée.


Carottes et betterave fourragère
Surtout en hiver, des carottes peuvent être données aux lapins. Celles-ci lui apporteront des vitamines et une hydratation.
Afin d'éviter de tacher d'orange les poils situés autour de la bouche des lapins de couleur claire (surtout en période d'exposition), on peut remplacer les carottes par de la betterave fourragère.


Bon à savoir
Digestion du lapin et caecotrophie
Les particules alimentaires consommées par le lapin arrivent rapidement dans l'estomac mais y subissent peu de transformations chimiques.

Le contenu de l'estomac est ensuite "injecté" dans l'intestin grêle où
le contenu est dilué par l'action des enzymes. Les éléments aisément dégradables sont libérés et répartis par le sang.

Les particules non dégradées entrent dans le caecum et subissent une attaque par les enzymes des bactéries vivant dans le caecum. Les éléments dégradables par cette nouvelle forme d'attaque sont libérés et repris par le sang.

Le contenu du caecum à son tour est évacué vers le côlon.


Si le contenu caecal s'engage dans le côlon au cours du début de la matinée, il y subit peu de transformations biochimiques. La paroi colique sécrète un mucus qui enrobe progressivement les boules de contenu que les contractions de la paroi ont permis de former. Ces "boules" sont nommées crottes molles ou, plus savamment, "caecotrophes".

Si, par contre, le contenu caecal s'engage dans le côlon à un autre moment dans la journée, son sort est différent. En effet, on observe alors dans le côlon proximal des successions de contractions de sens alterné, les unes tendant à évacuer "normalement" le contenu, les autres, à l'inverse,
à le refouler vers le caecum. En raison des différences de puissance et de vitesse de déplacement de ces contractions, le contenu est en quelque sorte essoré comme une éponge que l'on presse. La fraction liquide, contenant les produits solubles et les petites particules, est en grande partie refoulée vers le caecum, tandis que la fraction "solide", renfermant surtout les grosses particules, forme les crottes dures.


Si les crottes dures sont évacuées dans les litières, à l'inverse, les caecotrophes sont récupérés par l'animal qui les avale sans les mâcher.

Le contenu des caecotrophes est constitué pour moitié par des corps bactériens, et pour l'autre moitié par des résidus alimentaires non totalement dégradés, ainsi que par des restes des sécrétions du tube digestif. Les corps bactériens représentent un apport appréciable de protéines de bonne valeur biologique, ainsi que des vitamines hydrosolubles. La pratique de la caecotrophie présente donc, a priori, un intérêt nutritionnel non négligeable. Chez un lapin sain recevant un aliment complet équilibré, la pratique de la caecotrophie fournit à l'animal environ 15 à 25% des protéines ingérées quotidiennement et la totalité des vitamines B et C.


Schéma général du fonctionnement de la digestion
 


 
 
 



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